L’élection sans candidats
Dans les entreprises ou les associations, les responsabilités et mandats sont le plus souvent confiés selon des arbitrages concentrés entre peu de mains. La décision peut procéder d’un acte d’autorité ou d’un processus électif parmi des candidats qui se sont déclarés comme tel.
Une initiative originale, érigée en règle dans le mode de gouvernance sociocratique, propose une autre méthode.
La sociocratie définit plusieurs pré-requis, l’un d’eux étant la présence de cercles.
Un cercle est un organe décisionnel au sein d’une structure opérationnelle de l’organisation. Un cercle vit en parallèle de la structure organisationnelle avec un objectif : améliorer la mission de la structure organisationnelle en rendant des décisions d’ordre stratégique.
Chaque personne appartenant de fait à la structure opérationnelle, siège dans le cercle. Plusieurs cercles cohabitent dans une organisation, avec une hiérarchie entre eux, c’est-à-dire la coexistence de cercles supérieurs et inférieurs. Les cercles sont liés par la présence croisée de représentant de tous les cercles au sein de chacun.
Le cercle ne pose de décision que stratégique, et la désignation des responsables en est une. Le principe posé par la sociocratie au moment de confier un mandat, est l’inexistence de candidats. La procédure élective revient alors à procéder méthodiquement en convoquant l’intelligence collective du groupe.
Plusieurs étapes de réflexion collective sont alors enchainées, selon le principe de consentement, c’est-à-dire qu’on ne passe d’une étape à l’autre qu’en l’absence d’objection au sein du groupe :
1 – définition de la mission, description du rôle, des interactions attendues, des difficultés anticipées
2 – définition des qualités requises pour endosser la responsabilité à confier
3 – proposition argumentée par chacun : « je vote pour XXX parce que j’ai ces arguments à faire valoir » (NB : il est possible de voter pour soi-même)
4 – discussion et report de voix
5 – décision à partir de la proposition majoritaire (en respectant le principe de consentement du tous, c’est-à-dire d’absence d’objection – donc notamment consentement de l’heureux élu)
L’exercice est déroutant à plusieurs égards, mais consacre l’intelligence collective. C’est aussi une méthode élective « sans heurts », dont la recherche consensuelle n’est qu’un corrélatif de la méthode.
Toutes les organisations ne sont sans doute pas prêtes à procéder ainsi en toute circonstance, la méthodologie suppose une organisation horizontalisée, du temps, et des objectifs partagés clairs et exhaustifs.
Rappelons dès lors que parmi les conditions nécessaires à la convocation de l’intelligence collective figurent notamment la précision de l’objet de la recherche pour laquelle est mobilisée l’intelligence collective et la confiance réciproque au sein du groupe. En d’autres termes, les conditions de l’élection sans candidats sont incluses dans celles de l’intelligence collective.
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